Quelques réflexions post-Angoulême
De retour d'une journée à Angoulême, voici quelques réflexions en vrac et à chaud, avant que l'on puisse en reparler vendredi prochain sur Arverne :
1) Angoulême, c'est loin... L'année prochaine, soit je tente un co-voiturage (avis aux amatrices et teurs), soit je reste plusieurs jours (les deux sont possibles d'ailleurs). Une journée cette année, ce n'est pas assez et j'ai raté pleins de choses.
2) Angoulême, c'est de plus en plus international, et cela c'est vraiment bien. J'ai entendu des Espagnols, des Italiens, des Anglais et des Américains, des Japonais, des Coréens, des Européens de l'Est, et même des Chinois (la BD chinoise débarque !). A propos d'international, ne pas rater l'expo sur la BD finlandaise au théatre d'Angoulême (on y est ce matin en Finlande avec la neige sur Clermont Ferrand). Pour découvrir un peu cette BD septentrionale si vous n'allez pas au festival, voici le dossier du site de ToutenBD, celui de Info-Finlande (rubrique Culture puis Arts visuels) et enfin celui de Kopla, the Finnish Comics Society.
3) Commerce et dédicaces : c'est ce qui fait venir nombre de participants. Toujours les "professionnels" de la chasse à la dédicace avec leurs fauteuils pliants, pour ne pas se fatiguer dans les files d'attente, et leurs valises à roulettes pour porter les kilos de BD sans mal au dos. Moi les dédicaces, je renonce dès que l'attente est trop longue (plusieurs heures parfois !). Commerce, voir le stand des éditions Soleil : musique, écrans géants et spots en tout sens... Ca le fait, enfin si on aime cela.
4) Toujours amusant de croiser personnalités et vedettes du 9ème art : Cabu, Sfar, Edouard Leclerc (oui, Edddoouuaard, car Leclerc est gros sponsor du festival), Larcenet (le Manu) et pleins d'autres que je n'ai pas reconnu.
5) Des absents et des retours : absence de plusieurs éditeurs indépendants comme l'Association, Rackam ou Cornélius (pas de liens : leurs sites Internet sont toujours en travaux), et le retour d'un poids lourd, Dupuis. Il semble qu'une nouvelle politique commerciale soit enclenchée depuis le rachat par Média-Participations, déjà propriétaire de Dargaud, Le Lombard et Kana... Le phénomène de la concentration touche également la BD : vive les Indépendants et longue vie à eux !!!
6) Toujours un peu barrés les jeunes des éditions de la Cerise : j'avais bien aimé les Clafoutis 1 et 2. Pas de Clafoutis cette année mais le 1er livre de Guillaume Trouillard : "Le cas Lilian Fenouilh", autobiographie d'un homme à la tête de fenouil, ou comme le dit la 4ème de couverture "Moins de 1% de gènes différents et une destinée hors du commun". Remarquez, 1% c'est ce qui nous sépare paraît-il du cousin Chimpanzé, et voyez, lui, il sait vivre ! Pour en revenir à la Cerise, ils occupent toujours la salle du sommet de la tour de la mairie d'Angoulême : leurs expos sont toujours hors norme et la montée dans l'escalier en colimaçon justifie à elle seule le déplacement.
Et les résultats des prix dans tout cela, les voici tels que dévoilés le jeudi soir, en attendant le Grand Prix dimanche...
- Prix du meilleur album : Notes pour une histoire de guerre, de Gipi - Actes sud bd -
- Prix du dessin : Le vol du corbeau - tome 2, de Gibrat – Dupuis
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- Prix du scénario : Les mauvaises gens de Etienne Davodeau – Delcourt -
- Prix du
premier album : Aya de Yopougon - tome 1, de Marguerite Abouet - Clément Oubrerie
– Gallimard -
- Prix du patrimoine : Locas - volume 1, de Jaime Hernandez – Seuil
-
- Prix de la série : Blacksad, de Diaz Canales - Guarnido – Dargaud -
- Prix
jeunesse 9/12 ans : Sillage - tome 8, de Morvan – Buchet - Delcourt -
- Prix public du meilleur album : Les
mauvaises gens, de Etienne Davodeau – Delcourt -
J'attends vos commentaires et on en reparle.
Ciao
Pierre